Vendre de la tranquillité d’esprit aux particuliers, c’est ce que souhaite la start-up chinoise Tong Ju Bao. Avec son concept d’assurance basé sur le peer-to-peer, la jeune pousse encourage l’économie participative et collaborative. Après un franc succès rencontré en Chine, l’entreprise compte déposer ses bagages aux États-Unis et en Europe. L’assurance P2P Protect, de quoi parle-t-on ?
P2P Protect : les risques sociaux et familiaux
Contrairement aux assureurs traditionnels, Tong Ju Bao ne propose pas d’assurance-vie ni d’assurance catastrophe naturelle. La start-up chinoise s’intéresse plutôt aux risques sociaux et familiaux. Nous parlons ici de divorces, de démission liée à un proche malade et d’enlèvements d’enfants, entre autres. Le concept P2P Protect fonctionne, comme son nom l’indique, en peer-to-peer. Cela veut dire que chacun paie sa part en rejoignant une communauté.
Les membres utilisent les outils digitaux de la start-up pour gérer les dépôts annuels et les déclarations de sinistres. L’argent sert à dédommager les personnes touchées, alors que l’excédent est renvoyé aux membres. Autrement dit, chaque communauté reste financièrement indépendante l’une de l’autre.
Un concept novateur et collaboratif
L’assurance P2P Protect de Tong Ju Bao met en avant l’économie de partage. Son concept se base sur la réciprocité entre intéressés, afin de faire baisser les tarifs pour l’assuré tout en procurant les services adéquats et équivalents aux prix. Pour revenir aux services de la start-up chinoise, nous retenons que ce sont les risques sociaux et familiaux qui sont au cœur de son concept. Le divorce, par exemple, peut être très douloureux pour une famille.
Financièrement, une famille vivant un divorce éprouve des difficultés à joindre les deux bouts. Vous l’aurez compris, le but de la jeune pousse est d’alléger les fardeaux et de limiter les dommages budgétaires qu’une telle situation peut causer.
Ainsi, une personne divorcée peut toucher environ 1200 yuans mensuellement pendant une année. Pour cela, il lui faut d’abord payer le droit d’entrée minimum qui est de 400 yuans. Un autre mal pour lequel la start-up porte de l’intérêt est l’enlèvement d’enfants. Selon les statistiques, en Chine, il y a un peu plus de 10,000 enlèvements par année. Contre 288 yuans comme somme de départ, l’assuré peut bénéficier d’au moins 100,000 yuans. Pour ce service, Tong Ju Bao s’est associée à l’agence américaine Pinkerton et à l’agence chinoise HD Security.
Ce qu’il faut savoir sur Tong Ju Bao
Tong Ju Bao est une start-up chinoise créée par Tang Loaec. Le fait d’avoir une mère chinoise et un père breton lui a permis d’effectuer de nombreux allers-retours en Chine. Selon lui, « Chacun a besoin de se protéger, mais personne n’aime les assureurs ». S’il fait aujourd’hui partie des figures de la French Tech de Shanghai, ce n’est pas pour rien.
Le financier, également écrivain, gérait le développement des activités de paiement de Auchan en Chine pendant une dizaine d’années. Après cela, le professionnel a choisi de se tourner vers l’assurance peer-to-peer et vers l’internet collaboratif.
Aujourd’hui, Tong Ju Bao bénéficie de fonds de SOS Vie et de Huaxia Finance. La start-up compte parmi la demi-douzaine de sites visant l’assurance peer-to-peer. Pour imposer sa formule d’assurance aux États-Unis et en Europe, elle prévoit de lancer le concept P2P Protect en partenariat avec la fintech Kuber Financial, d’ici la fin de cette année.
Pour en savoir plus sur Tong Ju Bao, vous pouvez visiter leur site officiel (en anglais) : http://www.tongjubao.com/en
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