Quelles sont les garanties de l’assurance grêle pour les exploitations agricoles ?

Pour sécuriser les cultures particulièrement vulnérables, il y a l’assurance grêle. Cette garantie permet d’offrir une vraie sécurité aux cultures fruitières, aux maraichères et aux horticoles en couvrant une perte de quantité sur la récolte. Certains contrats peuvent également couvrir la perte de qualité. Si vos récoltes ont été saccagées par la grêle, vous devrez en informer votre assureur au plus tard dans les quatre jours. Qu’est-ce que l’assurance grêle ? Que faire en cas de sinistre ? Réponses dans cet article.

Une assurance indispensable pour les agriculteurs

L’assurance grêle est un contrat d’assurance qui garantit la totalité des récoltes de même nature de l’exploitation. Elle peut aussi prendre en charge la perte de quantité. Cette garantie couvre les dommages directs causés aux récoltes par le choc mécanique des grêlons. En effet, si le rendement espéré de la récolte baisse, vous serez indemnisé par l’assurance.

L’avantage de cette garantie est qu’elle peut également couvrir la perte de qualité de toutes les cultures. Généralement, les cultures sont réparties en neuf catégories, selon leur degré de sensibilité à la grêle. Les céréales sont considérées comme les moins vulnérables tandis que les cultures fruitières et les horticoles sont réputées pour être les plus sensibles.

L’établissement du contrat d’assurance grêle

Pour établir ce contrat, l’assureur se base sur l’assolement, c’est-à-dire sur la nature de la culture, sur la surface et sur le rendement, mais aussi sur le prix de vente espéré des récoltes. C’est ce qu’on appelle un contrat à tacite reconduction.

Chaque année, l’assuré doit informer son assureur de la nouvelle répartition et du rendement attendu des cultures. Si l’assureur ne reçoit pas les informations à temps, il se basera sur l’année précédente. Et cela peut engendrer une surassurance pour certaines récoltes et une couverture insuffisante pour d’autres, par exemple pour les nouvelles cultures.

L’assureur peut aussi vous proposer une assurance grêle forfaitaire, qui assure les cultures par nature. Pour y adhérer, il faut seulement faire une déclaration de la surface globale des cultures à couvrir. Quelle que soit la formule choisie, la durée de la garantie reste la même. Sauf si l’assuré ou l’assureur résilie le contrat, celui-ci est reconduit automatiquement.

Attention, toutefois, car toutes les cultures ne sont pas couvertes toute l’année. En principe, la garantie commence à partir du 1er mars et expire au moment de la récolte, de la coupe ou de la cueillette.

Comment faire jouer l’assurance grêle en cas de sinistre ?

En cas de sinistre, vous devez en informer votre assureur au plus vite. Vous disposez de 4 jours pour faire votre déclaration par lettre recommandée. Une fois la déclaration reçue, l’assureur enverra un expert sur place pour constater et évaluer les dégâts.

En attendant l’arrivée de l’expert, veillez à ne toucher à aucune culture et à ne faire aucune récolte, sauf si vraiment nécessaire, par exemple si la récolte est mûre et doit être enlevée d’urgence. Si vous touchez à la récolte avant l’analyse de l’expert, vous devrez en informer votre assureur et devrez veiller à laisser des zones témoins sur place.

Bien protéger vos cultures

Enfin, pour une protection optimale de vos cultures, vous pourrez souscrire une assurance agricole. Celle-ci comprend plusieurs garanties indispensables pour protéger vos biens et vos exploitations agricoles comme la garantie tempête, la garantie gel, la garantie catastrophes naturelles et la garantie grêle et neige sur les toitures. Votre assureur pourra également vous proposer une assurance multirisques récoltes.

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