Assurance-vie : pourquoi souscrire un contrat ?

Le principe de l’assurance-vie est simple. Si ce support d’investissement est l’un des préférés des Français, c’est parce qu’il répond à plusieurs objectifs. Il permet de transmettre un capital à ses proches en cas de décès, de constituer une épargne dans le but de la faire fructifier, mais aussi de bien préparer sa retraite. C’est un placement sûr qui a de nombreux avantages et qui s’adapte à nos différents buts. Toutefois, avant de souscrire un contrat d’assurance-vie, il est judicieux de faire le pour et le contre. Zoom sur le contrat d’assurance-vie, sur ses avantages et ses inconvénients !

Le point sur le contrat d’assurance-vie

En France, on recense plusieurs centaines de formules d’assurance-vie. Les assureurs sont de plus en plus nombreux à proposer de tels contrats en raison des fortes demandes. En 2016, l’encours de ces contrats s’élevait à près de 1 600 milliards d’euros. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce produit d’épargne n’est pas réservé qu’aux retraités et à ceux qui préparent leur retraite.

Il s’agit d’un support d’investissement séduisant qui s’adresse à tout le monde. Il peut être souscrit par n’importe qui, à n’importe quel âge. Évidemment, si vous choisissez d’ouvrir une assurance-vie au nom de votre enfant de 2 ans, ce sera à vous de souscrire le contrat et d’effectuer les versements. En fait, plus vite vous souscrivez ce contrat d’assurance, plus vite vous bénéficiez de ses avantages fiscaux.

Au moment d’ouvrir le contrat d’assurance-vie, un montant de départ est placé. Celui-ci peut être placé sur un fond en euros sur un contrat mono-support ou sur un contrat multi-supports, c’est-à-dire sous forme d’unités de compte placées en bourse. Bien entendu, le placement en euros reste le plus sûr si l’on considère les variations des comptes placés en bourse. Le souscripteur est libre de placer le montant de départ de son choix, qui peut être de quelques dizaines d’euros ou de plusieurs centaines d’euros.

Une fois le montant de départ placé, le souscripteur peut l’alimenter ou pas en considérant que le contrat d’assurance-vie est signé pour une durée définie. Au terme du contrat, le souscripteur peut choisir de retirer la totalité de son épargne ou de le prendre de façon fractionnée. Il peut également décider de prendre son capital sous forme de rente viagère.

Enfin, lors de la souscription du contrat, l’assuré définit un bénéficiaire qui peut être un membre de la famille ou un proche. Ainsi, en cas de décès de l’assuré, le bénéficiaire peut retirer le capital constitué. À noter toutefois qu’il faudra obligatoirement régler les droits de succession si le capital est supérieur à 30 500 euros. Ceci s’applique sur le supplément versé après les 70 ans de l’assuré.

Si le capital est supérieur à 152 000 euros, un prélèvement forfaitaire de 20% du supplément sera alors appliqué. Dans le cas d’un héritier, la succession se fait dans les conditions habituelles. Cela veut dire que l’héritier peut retirer le capital sans avoir à se soucier des droits de succession.

Les avantages de l’assurance-vie

Le premier avantage de l’assurance-vie est sa sécurité. En souscrivant ce contrat, vous vous assurez un capital garanti. Essentiellement, il s’agit de bénéficier de rémunérations attractives sans prendre aucun risque. Le deuxième avantage de ce contrat d’assurance est sa fiscalité. Sa fiscalité est attrayante, car au bout de huit ans, les rachats et retraits effectués sur le contrat sont exonérés d’impôt.

Ce n’est qu’en cas de retrait d’argent que les intérêts acquis sont soumis à l’impôt sur le revenu. En plus d’être un produit d’épargne sûr, l’assurance-vie bénéficie également d’un régime civil spécifique en matière de transmission. En effet, les sommes versées aux bénéficiaires du contrat lors du décès de l’assuré le sont hors succession.

L’assurance-vie est un contrat qui permet d’atteindre divers objectifs. C’est au souscripteur de décider de la façon d’investir. Il lui est possible d’investir sur des obligations, sur des actions, sur de l’or ou encore l’immobilier. Le tout, en conservant le même contrat et les mêmes fonds. C’est une manière de valoriser des capitaux tout en percevant des revenus complémentaires et en optimisant la transmission du patrimoine.

Autre atout de ce contrat d’assurance : le titulaire est libre d’effectuer des versements quand il le souhaite. Et oui, il est possible d’épargner quand on le désire au moment souhaité. Enfin, on note également que ce placement est complémentaire avec d’autres solutions d’épargne comme le Livret A, le LDD et les livrets fiscalisés.

Les inconvénients de l’assurance-vie

Toutefois, il faut savoir que l’assurance-vie n’a pas que des avantages. Son premier inconvénient est son rendement en baisse. En 2018, la rentabilité de ce contrat pourrait bien atteindre un point bas. Même si le fait de placer des fonds autres que les fonds en euros est risqué, c’est une solution envisageable pour contrer cette dégradation. Aussi, l’accès aux garanties du fonds en euros est bien souvent limité.

Les assureurs ont compris que ces garanties leur coutent cher et modifient, par conséquent, les conditions des nouveaux contrats. Certains assureurs peuvent obliger les assurés à investir jusqu’à 30% en UC à chaque versement.

Soulignons également que les frais de contrat et les frais de gestion sont de plus en plus importants. Alors que les frais sur versement sont de 1,5%, les frais de gestion s’appliquent à la totalité de l’épargne. Et cela augmente chaque année.

Les astuces pour optimiser son placement

Avant tout, pensez à vérifier tous les frais du contrat. Cette vérification est essentielle avant de s’engager, car comme mentionné précédemment, les frais peuvent être conséquents. L’astuce pour optimiser son placement est d’ouvrir plusieurs contrats le plus tôt possible auprès de différents assureurs. C’est un bon moyen de diversifier les risques et de lisser le rendement de l’épargne entre plusieurs fonds. Vous éviterez en même temps les conséquences dommageables lies à la défaillance d’un des assureurs.

Pensez également à bien vous renseigner sur la clause bénéficiaire du contrat d’assurance-vie. Pour que la bonne personne hérite de votre épargne à votre décès, il est essentiel de soigner la rédaction de cette clause.

Aussi, n’hésitez pas à prendre du recul face aux fluctuations du marché. Dites-vous que c’est un investissement à long terme qui peut être revu à la hausse ou à la baisse. L’autre astuce est de conserver ses plus vieux contrats, soit ceux liés à des avantages hors-norme en matière de la défiscalisation de la succession.

Enfin, pensez à préserver la rentabilité de votre contrat d’assurance-vie en diversifiant vos versements. Cela consiste à investir 30 à 50% des versements dans des fonds en unités de compte, même si cela veut dire que vous prenez des risques hardis. Quoi qu’il en soit, demandez toujours conseil à votre assureur avant de signer un contrat. Si besoin, comparez les formules de différents assureurs avant de vous décider.

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